Valeurs culturelles et mythologiques du baobab sauvage bio

Les multiples utilisations et vertus des différents produits du baobab biologique ne sont plus à démonter. En dehors de celles signalées au Bénin, le baobab présente d’autres utilisations indiquées par d’autres auteurs de par le monde.

Très récemment, les diverses utilisations traditionnelles des produits du baobab ont été récapitulées par Dweck (1997). Ainsi, la poudre des feuilles, la pulpe du pain de singe bio et les graines sont utilisées par les populations rurales dans les traitements de l’asthme, la fatigue,des otites, des plaies incurables et dans la régulation de la tension artérielle. Dans la médecine traditionnelle indienne, les écorces sont utilisées comme antipyrétique et la pulpe du pain de singe bio contre la diarrhée et la dysenterie (Sidibé et Williams 2002). Par ailleurs, Adesanya et al. (1988) ont signalé l’utilisation de l’écorce contre l’anémie au Nigeria. En Afrique de l’Est, Wickens (1982) a démontré la présence dans l’écorce, la pulpe du pain de singe et les graines des antidotes contre les poisons occasionnés par Strophantus sp. Par ailleurs, Andrianaivo-rafehivola et al. (1995) ont démontré l’efficacité de l’huile extraite des graines de baobab dans la lutte contre les maladies du foie.
(Baumer 1995) a signalé l’exportation de la pulpe du Soudan vers les industries pharmaceutiques britanniques qui l’utilisent dans la fabrication de produits anti-inflammatoire. L’ensemble de ces utilisations reconnues à l’espèce serait évidemment dû à la richesse de ses différents produits en composantes nutritives et en antibiotiques. En effet, il a été noté dans les différents produits de l’espèce la présence des alcaloïdes, des tannins, des flavonoïdes, des stérols, des coumarines, et des saponoïdes (Ramadanet al. 1993, Codjia et al. 2001, Sidibé et Williams 2002). Il s’agit des substances organiques azotées et basiques douées de propriétés physiologiques entretenant le système nerveux et la moelle épinière (alcaloïdes) ou qui sont des toniques veineuses ayant des propriétés antispasmodiques, anti-ulcéreux et anti-inflammatoire (flavonoïdes, antioxydant naturel puissant) ou encore qui sont des substances poly-phénoliques qui se combinent aux protéines de la peau pour la rendre imputrescible (tanins). La présence de l’adansonine dans l’écorce justifie son utilisation contre la malaria et les autres fièvres (Sidibé et Williams 2002).

La feuille de baobab bio sauvage utilisé dans la médecine africaine depuis des millénaires
La feuille de baobab bio sauvage utilisé dans la médecine africaine depuis des millénaires

La teneur très élevée en fer aussi bien dans les feuilles que dans les graines, de l’ordre de 29,3% de la matière sèche (Codjia et al. 2001), justifie les raisons pour lesquelles elles sont indiquées dans le traitement de l’anémie car le fer a la propriété de fixer l’hémoglobine empêchant ainsi l’anémie. Les graines quant à elles, contiennent non seulement des teneurs élevées en protéines de l’ordre de 33,88% et en lipides de l’ordre de 28,28% (Codjia et al., 2001) mais aussi des acides aminés essentiels à des taux qui supportent les recommandations établies pour les êtres humains par la FAO (Yazzie et al. 1994). Ces fortes teneurs des graines en protéines et en acides-aminés essentiels justifient leur utilisation pour la croissance des enfants et expliquent leur utilisation au niveau local dans la fabrication des concentrés de protéines: le « mougou-mougou » en milieu Dendi au Bénin par exemple.

Aussi, les valeurs énergétiques très élevées de la pulpe de pain de singe biologique de l’ordre de 1180- 1900 KJ/100g (Becker 1983), justifient les raisons pour lesquelles les populations locales l’utilisent dans la fabrication des boissons énergétiques et rafraîchissantes.
Par ailleurs, les valeurs culturelles et mythologiques du baobab sont également signalées au Sénégal, au Mali, au Burkina-Faso et au Niger (Sidibé et Williams 2002). Chez les Dogons au Sénégal, le baobab s’intègre à la vie et à la mort. A Bandiagara, en pays Dogon, c’est un mode de sépulture réservé aux lépreux. On choisit le baobab creux, avec une ouverture de préférence tournée vers le haut. La dépouille est fixée sur un brancard, glissée à l’intérieur et l’ouverture scellée avec de l’argile et de la paille. En fait, l’utilisation de ce type de sépulture est bien une conséquence de la peur de la maladie. Un cadavre de lépreux en terre risque d’amener une pluviosité insuffisante, sans compter la souillure du sol pendant des années, et donc des céréales, des fruits, des mares. Baumer (1995) indique que le baobab est très important dans la culture sahélienne en général si bien qu’il existe encore des villages complètement enfouis dans des peuplements denses de baobabs entourant défensivement ces villages.

C’est le cas également dans les régions septentrionales du Bénin qui partagent avec ces régions sahéliennes des populations qui historiquement sont les mêmes. Mais d’après Sène (1985), dans les pays pauvres d’Afrique où subsistent encore à l’état naturel ces ressources biologiques, aucun plan d’aménagement n’est développé à l’endroit de ces ressources. Pire, il n’existe pratiquement pas de politique adéquate de mise en filière de ces ressources. Depuis très longtemps, ces ressources phytogénétiques d’une importance capitale pour les populations locales n’ont pas bénéficié d’une attention de la part des décideurs politiques, des aménagistes, des gestionnaires et des scientifiques. Souvent, les préjugés des décideurs politiques et des populations des villes en général favorisent les produits de type occidental au détriment des produits locaux. Ces derniers sont soit socialement inacceptables, soit considérés comme technologiquement inférieures parce qu’ils ont été utilisés par les populations ancestrales non avancées (Sène 1985).
Or selon plusieurs études, la production de ces non-ligneux pourrait même, dans certaines forêts être à terme plus rentable que la conversion de la forêt en pâturages ou en terres agricoles (Hecht et Schwartzman 1988, Peters 1990). Mieux, les populations rurales africaines notamment les femmes rurales disposent sur ces ressources des savoirs accumulés depuis des millénaires.
Ceci est mis en évidence par les technologies endogènes développées par les populations rurales de la partie septentrionale du Bénin en ce qui concerne la transformation des produits du baobab.
Ce sont des preuves qui témoignent d’une parcelle du génie du peuple noir à valoriser ses ressources naturelles à des fins d’usage multiple. Mais, ces technologies endogènes développées par les populations rurales semblent être culturelles. Historiquement, les Otammari ou Betammaribè constituent avec les Besorubè un grand groupe socio-culturel connu sous le nom de « Somba ».
Mercier (1968) rapporte de nombreuses sens étymologiques liés à ce groupe ethnique dont l’un très révélateurs fait des « Somba » les « hommes du baobab » parce qu’ils en consomment la farine.

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